« Je vous partage mon expérience personnelle vécue face à la maladie d’Alzheimer. Ayant été moi-même diagnostiqué Alzheimer précoce à l'âge de 59 ans. Je suis passé par toutes la gamme des émotions possibles. Je ne voyais plus aucun avenir devant moi, on me mentionnait de me préparer pour le pire et le pire pour moi n’était pas la mort mais la perte de ma santé cognitive et tout ce que cela engendrait avec la perte de mon autonomie et les impacts que cela aurait pour ma conjointe.Comme mes symptômes sont légers, on m’informe qu’il n’y a aucune médication possible pour atténuer ceux-ci… il faut donc que je me résigne à attendre une dégradation.
Soudainement, ma conjointe et moi avons été aspirés dans un tourbillon d’informations où on nous faisait part de tout ce qui allait nous arriver prochainement et ce que nous devions faire avant que ne je perdre mon autonomie (testament, mandat d’inaptitude, formation proche aidant, etc.)
Sans nous en rendre compte, ma conjointe et moi avons adhéré à l’idée que tout était fini. J’informais mes proches de ma situation. J’ai commencé à faire du ménage dans mes souvenirs, à me défaire des objets personnels qui ne seraient pas utiles à ma conjointe. J’avais entrepris le processus d’effacer ma vie.
Je suis une personne positive dans la vie, je ne me reconnaissais plus. J’avais abandonné. Il m’a fallu un certain temps avant de réagir à la situation. Je voulais faire quelque chose pour moi ou pour mon prochain. J’ai voulu participer à des recherches cliniques pour des traitements. Mes symptômes sont légers, je ne me qualifiais pas.
J’ai entrepris d’essayer de mieux comprendre la maladie d’Alzheimer et pourquoi j’avais développé la maladie d’Alzheimer. Tout d’abord, j’ai passé un test génétique. Je ne suis pas porteur des gènes associés à la maladie d’Alzheimer. Dans ma famille du côté mon père, on m’informe qu’il y a eu de l’Alzheimer. Ça vient peut-être de là. Je me mets à lire ce qui concerne la maladie d’Alzheimer. Un livre m’interpelle par son titre « La fin d’Alzheimer » par le Dr Bredesen. Je dévore ce livre et quel bonheur de découvrir que peut-être qu’il y a de l’espoir. Ce livre fait mention d’un Protocole ReCODE, des facteurs de risques associés à l’Alzheimer et que les personnes qui auraient suivi ce dit protocole ont vu leur situation s’améliorer. J’ai également lu plusieurs ouvrages écrits par différents spécialistes qui viennent corroborer la thèse que l’on peut prévenir et même ralentir la maladie d’Alzheimer en adoptant des saines habitudes de vie.
Mais dans ce cas, pourquoi j’ai développé la maladie d’Alzheimer, moi qui, je crois, ai de saines habitudes de vie? Je cours cinq fois par semaine à raison d’une heure par jour, j’ai une bonne alimentation qui se rapproche du type méditerranéen, je lis beaucoup, je suis des leçons de piano depuis trois ans, je fais du bénévolat, je suis une personne positive dans la vie, etc.
Ma résistance à l’insuline pourrait être la responsable de mon Alzheimer. Sans être diabétique, ma glycémie est plus haute que la normale.
En février 2023, suite à la lecture du livre cité plus haut, j’ai entrepris le protocole ReCODE. Je suis suivi par une équipe du Centre Axis composée de médecin, infirmière, nutritionniste, naturopathe, kinésiologue et coach. J’ai adopté l’alimentation cétogène faible en glucides. J’ai intégré à ma routine des exercices qui me sont recommandés. Suite à des tests, on me recommande certains suppléments alimentaires. Suite à l'adoption du régime cétogène, j’ai vu ma glycémie descendre tranquillement, elle n’a jamais été aussi basse. Après quelques semaines seulement, j’ai vu une amélioration de ma mémoire à court terme. Je me sens redevenir la personne que j’étais sans les symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Dernièrement, j’ai rencontré mon neurologue pour mon suivi annuel. Suite à un test que j’ai passé, on m’informe que je n’ai aucun changement par rapport à l’année dernière, que tout est beau. Pourtant, depuis mon diagnostique en 2020 et selon les tests annuels antérieurs, les résultats se dégradaient d’année en année.
Alors que s’est-il passé ? Et si c’était vrai que le protocole RECODE fonctionne… »
D’emblée, précisons que ce témoignage est vraiment surprenant, et porteur d’espoir, mais il est important de comprendre que c’est ce qu’on appelle en jargon scientifique un « n = 1 », c’est-à-dire que c’est une anecdote, l’histoire d’une seule personne, qui n’est peut-être pas représentative des résultats que d’autres personnes qui feraient exactement la même chose pourraient obtenir.
Toutefois, la science et la médecine ont actuellement très peu à offrir aux personnes qui ont un début de trouble cognitif ou un début de démence, alors s’il est possible de stabiliser ou d’améliorer les choses un tant soit peu, ça vaut sans doute la peine d’en parler.
Ce témoignage nous amène à parler des troubles cognitifs et de la démence, que l’on appelle de plus en plus le diabète de type 3.
Saviez-vous que d’ici les 30 prochaines années, le nombre de personnes vivant avec des troubles neurocognitifs au Québec augmentera de 145%, selon une récente étude publiée par la Société Alzheimer du Canada?
Actuellement, ce sont plus de 170 000 personnes qui vivent avec un trouble de ce type au Québec et l’étude révèle que d’ici 2050, ce nombre devrait atteindre plus de 360 100.
À l’échelle du Canada, les auteurs du rapport prévoient une augmentation de plus de 187% d’ici 2050 pour atteindre 1,7 million de personnes.
Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par les troubles neurocognitifs. En 2020, environ les deux tiers des personnes vivant avec un trouble neurocognitif au Canada étaient des femmes.
Est-ce que notre système de santé est prêt à faire face à ce tsunami? Est-ce que les services seront en place, est-ce qu’il y aura plus de personnel soignant et d’aide à domicile? Plus de CHSLD?
Est-ce qu’ACTUELLEMENT on est capable de faire face à la demande?
Et l’autre question à se poser : comme individus et comme société, est-ce qu’il n’y aurait pas des mesures à prendre dès maintenant pour optimiser la prévention? Pourquoi le Québec ne mise pas davantage sur la prévention, au lieu d’attendre la maladie et d’essayer de la gérer une fois qu’elle est bien installée, ça c’est tout un mystère… Ce qui est moins mystérieux, par contre, c’est le fait qu’il est fort probable que l’on n’ait pas les ressources ACTUELLEMENT pour faire face aux troubles cognitifs et démences dans notre société et qu’on les aura encore moins dans les prochaines décennies, quand la prévalence de l’Alzheimer et autres aura doublé.
1. Apathie
L’apathie est une baisse d’intérêt, de motivation et de dynamisme.
Une personne apathique peut négliger ses amis, sa famille ou ses activités. Elle peut manquer de curiosité pour des sujets qui l’auraient normalement intéressée, perdre la motivation d’agir en fonction de ses obligations ou devenir moins spontanée et énergique. Elle peut également sembler manquer d’émotions par rapport à ce qui la caractérise et donner l’impression que plus rien ne lui importe.
2. Dysrégulation affective
La dysrégulation affective comprend des symptômes d’humeur ou d’anxiété. Une personne qui présente une dysrégulation affective peut développer une tristesse ou une instabilité de l’humeur ou devenir plus anxieuse ou préoccupée par des choses routinières telles que des événements ou des visites.
3. Maîtrise des pulsions
La perte de maîtrise des pulsions est l’incapacité à retarder la satisfaction et à gérer son comportement ou ses pulsions.
Une personne qui présente une incapacité à gérer ses pulsions peut devenir agitée, agressive, irritable, capricieuse, contestataire ou facilement frustrée. Elle peut se montrer plus têtue ou rigide, au point de ne pas vouloir considérer d’autres points de vue et d’insister pour obtenir ce qu’elle veut. Parfois, elles peuvent développer une désinhibition sexuelle ou des agissements intrusifs, présenter des comportements répétitifs ou des compulsions, se lancer dans les jeux d’argent ou le vol à l’étalage, ou éprouver des difficultés à réguler leur consommation de substances telles que le tabac ou l’alcool.
4. Inadaptation sociale
L’inadaptation sociale comprend les difficultés à respecter les normes sociétales dans les interactions avec les autres.
Une personne socialement inadaptée peut perdre le discernement dont elle disposait auparavant quant à la façon de s’exprimer ou de se comporter. Elle peut cesser de se préoccuper des conséquences de ses paroles ou de ses actes sur les autres, discuter ouvertement de sujets intimes, parler à des inconnus comme s’ils lui étaient familiers, dire des grossièretés ou manquer d’empathie dans ses interactions avec autrui.
5. Anomalies de perception ou de pensée
Les anomalies de perception ou de pensée renvoient à des croyances et à des expériences sensorielles fortement ancrées dans l’esprit des gens.
Un individu dont les perceptions ou les pensées sont perturbées peut se méfier des intentions des autres ou craindre que d’autres lui fassent du mal ou lui volent ses biens. Il peut aussi dire qu’il entend des voix, parler à des personnes imaginaires ou voir des choses qui n’existent pas.
Avant de considérer l’un de ces comportements comme le signe d’un problème plus grave, il est important d’exclure certaines causes potentielles de changement de comportement, comme les drogues ou les médicaments, d’autres maladies ou infections, les conflits interpersonnels ou le stress, ou encore la réapparition de symptômes psychiatriques associés à un diagnostic antérieur de troubles mentaux. En cas de doute, il est peut-être temps de consulter un médecin.
Les chercheurs de la Société Alzheimer du Canada recommandent de prendre les mesures suivantes :
- Bouger! Être physiquement actif chaque jour;
- Protéger son cœur. Travailler avec un prestataire de soins de santé, surveiller et gérer la tension artérielle et la santé cardiaque. Ce qui est bon pour le cœur l’est aussi pour le cerveau!
- Rester socialement actif. Rester en contact avec famille, amis et membres de la communauté. L’isolement social, plus tard dans la vie, peut augmenter le risque de trouble neurocognitif de 60% en moyenne;
- Gérer ses problèmes de santé. Avec votre prestataire de soins, essayez de gérer les problèmes complexes, comme le diabète et l’obésité. Rajoutons que les personnes qui ont une résistance à l’insuline devraient travailler à la renverser.
- Cesser de fumer. Obtenir du soutien pour arrêter ou réduire la consommation de tabac. Même plus tard dans la vie, ces étapes peuvent améliorer la santé cérébrale et réduire les risques de trouble neurocognitif;
- En cas de dépression, chercher de l’aide. La dépression, c’est plus qu’un simple sentiment de déprime. Chercher un traitement contre ce problème ainsi que du soutien contribuera à améliorer l’humeur et le fonctionnement du cerveau;
- Consommer moins d’alcool. Consommer plus de 12 boissons standard par semaine augmente le risque de trouble neurocognitif de 20% en moyenne;
- Protéger et faire vérifier l’ouïe. La perte auditive en milieu de vie peut augmenter le risque de trouble neurocognitif de 90% en moyenne. Protéger l’ouïe contre les bruits forts. Utiliser une prothèse auditive en cas de besoin;
- Éviter les commotions et les traumatismes crâniens. Rester à l’écart des activités qui pourraient présenter un risque pour le cerveau;
- Chercher à avoir un sommeil de qualité. Essayer de bien dormir pendant 6 à 8 heures chaque nuit. En cas d’apnée du sommeil, ou d’autres problèmes de sommeil, discuter avec un prestataire de soins de santé à propos d’options de traitement.
Bref, cela revient à avoir de bonnes habitudes de vie et à ne pas attendre que la maladie soit installée avant d’agir. Et cela revient aussi à renverser ce qui est réversible MAINTENANT, avant qu’il ne soit trop tard.
Sophie Rolland, neuroscientifique, a déjà abordé la résistance à l’insuline dans le cerveau dans le podcast Santé-vous mieux!, épisode numéro 12, et a présenté une conférence entière d’une heure sur le sujet dans le cadre du 1er Sommet virtuel de la santé métabolique en juin 2023, que l’on peut voir ici : La résistance à l'insuline dans le cerveau (solutions-sante.ca). On sait que la RI dans le cerveau ne fonctionne pas comme dans le reste du corps, à cause de la barrière hémato-encéphalique, qui est une barrière qui agit comme une douane et qui décide ce qui peut rentrer dans le cerveau et ce qui ne peut pas y entrer.
En effet, les molécules de glucose peuvent entrer librement et sans limite, poussées par leur gradient de concentration mais l’insuline ne le peut pas. Elle peut seulement passer au compte-goutte.
Cela crée un déséquilibre dans la quantité de glucose qui circule dans le cerveau et la quantité d’insuline disponible pour gérer cela. De plus, s’il y a résistance à l’insuline dans le corps, il y a une forte chance que ça crée de la résistance aux douanes. Tout cela fait en sorte que les neurones peuvent devenir affamés, dans un contexte de RI chronique et sévère et dans un contexte où il n’y a pas de corps cétoniques comme carburant alternatif, et qu’ils peuvent finir par mourir de dénutrition.
Il s’agit-là d’une des théories bien étudiées, la famine des neurones. Ceux-ci sont submergés dans une mer de glucose mais incapable de faire entrer le glucose car l’insuline entre au compte goutte. En langage médical, on appelle cela l’hypométabolisme du glucose cérébral.
Une question troublante
On sait que le diabète de type 2 et la stéatose hépatique, pour ne nommer que ces deux exemples, sont des maladies réversibles dans la majorité des cas. Est-ce que l’on peut renverser la mort des neurones? Est-ce que si on a un début d’Alzheimer et qu’on change nos habitudes de vie, on peut retrouver un cerveau sain et pleins de neurones en santé, comme avant?
La réponse est malheureusement négative. Les neurones morts sont morts pour toujours et on n’en fait pas de nouveaux. On peut donc stabiliser les choses, ralentir ou freiner la perte, mais on ne peut pas rebrousser chemin avec le cerveau comme on peut le faire avec un foie, par exemple.
D’ailleurs, dans le témoignage du début ci-dessus, lorsque le monsieur est retourné voir son neurologue, celui-ci a constaté qu’il n’y avait pas eu de nouveau déclin, pour la première fois depuis le diagnostic. Autrement dit, les choses se sont stabilisées.
Quel est le lien entre la RI et les troubles cognitifs et la démence et pourquoi on appelle cela, de plus en plus, le diabète de type 3
La connexion exacte entre la maladie d'Alzheimer et le diabète de type 2 est encore débattue. Cependant, une glycémie mal contrôlée, c'est-à-dire des pics, des montagnes russes de glycémie, augmente le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Cette relation est tellement forte que certains ont qualifié la maladie d'Alzheimer de « diabète du cerveau » ou de « diabète de type 3 (T3D) ». Selon certaines études, jusqu’à 80% des cas d’Alzheimer de nos jours seraient en lien avec une résistance à l’insuline, alors qu’environ 20% auraient d’autres causes, dont les causes génétiques (moins de 10%).
Des preuves émergentes provenant d'études sur des humains et des animaux indiquent que l'insuline influence fortement la bioénergétique du cerveau, ou encore, comment le cerveau arrive à bien gérer les substrats énergétiques, comme l’essence dans une voiture, pour bien fonctionner, pour que ça marche de façon optimale. En particulier, l’insuline joue un rôle dans la viabilité des synapses (les connexions entre 2 ou plusieurs neurones qui communiquent ensemble) via la formation des épines dendritiques (lieu de connexion entre 2 neurones). L’insuline, aussi, augmente le renouvellement des neurotransmetteurs tel que la dopamine. L'insuline joue également un rôle dans la protéostasie (c’est quoi ça la protéostasie ? Protéo pour protéines et stasie pour équilibre, comme homéostasie. Donc protéostasie c’est l’équilibre dans la synthèse et la dégradation des protéines.
On ne parle pas ici des protéines que l’on mange. Le corps est composé d’une multitude de protéines qui jouent une multitude de rôles dans le corps comme les hormones, les enzymes, les protéines de structure etc.
Dans la protéostasie, l’insuline joue un rôle dans l'élimination du peptide amyloïde β et la phosphorylation de la protéine Tau, qui sont tous deux caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. De plus, l'insuline modifie la fonction vasculaire en agissant sur la vasoréactivité, le métabolisme lipidique et l’inflammation.
À travers ces multiples voies, la dysrégulation de l'insuline pourrait contribuer à la neurodégénérescence. Ainsi, il y a actuellement beaucoup de recherches qui se font sur des approches visant à restaurer la fonction cérébrale de l'insuline, avec l'espoir d'offrir des avantages thérapeutiques aux adultes atteints de la maladie d'Alzheimer, de troubles cognitifs vasculaires ou de troubles apparentés.
De notre point de vue à nous, évidemment, nous continuons de soutenir le fait qu’il vaut mieux renverser sa résistance à l’insuline maintenant et d’améliorer ses habitudes de vie maintenant, plutôt que d’essayer tardivement de restaurer les fonctions cérébrales de l’insuline avec des médicaments une fois la maladie bien installée.
Parlant de prévention et d’habitudes de vie qui ont un impact sur la santé métabolique et le renversement de la résistance à l’insuline, l’alimentation faible en glucides et l’alimentation cétogène peuvent être de bons outils. Les effets des corps cétoniques sur la santé cérébrale sont moins bien connus en médecine, au Québec.
Toutefois, on a la chance d’avoir un grand chercheur dans le domaine de la démence, Stéphane Cunnane, à l’Université de Sherbrooke, dont les recherches portent sur comment les acides gras à chaînes moyennes et courtes contribuent à ralentir le vieillissement prématuré du cerveau et ralentir le déclin cognitif.
Qu’est-ce que le déclin cognitif
Le déclin cognitif c’est quand notre cerveau n’arrive plus à fonctionner de façon optimale, on arrive plus à former des souvenirs de façon aussi efficace (avant on retenait tous les noms ou les numéros de téléphone et là on y arrive plus), on a de la difficulté à solutionner des problèmes, à garder notre attention, on a de la difficulté à gérer certaines émotions et parfois ça impact même la personnalité.
Il étudie l’utilisation des corps cétoniques et les acides gras à chaînes moyenne (TCM ou MCT), qui sont des précurseurs des corps cétoniques, comme carburant alternatif dans un contexte de déclin cognitif léger, de démence et aussi dans la maladie d’Alzheimer. Stephen Cunnane est professeur émérite à l'Université de Sherbrooke qui a participé à la rédaction de plus de 375 articles scientifiques. Si on peut résumer la philosophie qui oriente ses études c'est que l’alimentation joue un rôle de premier plan dans la santé du cerveau. C’est d’autant plus important que le cerveau est la structure du corps humain la plus énergivore et donc la plus vulnérable quand la résistance à l’insuline devient chronique et systémique.
Il y a aussi Dre Mary Newport, dont l’histoire est assez bien connue dans le milieu scientifique. Son conjoint a reçu un diagnostic d’Alzheimer alors qu’il avait 58 ans et elle a réussi à freiner sa maladie en augmentant sa production de corps cétoniques. Elle a fait une TED TALK sur le sujet. On peut mettre des sous-titres en français, au besoin.
Si le lien entre la santé métabolique et la santé du cerveau vous intéresse et que vous lisez l’anglais,nous vous suggérons l’excellent livre du psychiatre Christopher Palmer « Brain Energy ».
Finalement, si vous voulez améliorer vos habitudes de vie dans le but spécifique de prévenir les troubles cognitifs et les démences, considérez consulter le Centre Axis, qui est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’aider les gens à prévenir et renverser les maladies liées au style de vie avec une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé.
Messages clés :
- Si le corps est en mauvaise santé métabolique, le cerveau le sera lui aussi.
- La prévalence de l’Alzheimer est en nette augmentation dans notre société, ce qui ne s’explique pas par la génétique. C’est du côté des maladies chroniques liées aux habitudes de vie qu’il faut regarder.
- La résistance à l’insuline affecte le cerveau différemment que le reste du corps : dans le corps, tout est en excès. Dans la tête, les neurones s’affament.
- Pour prévenir les troubles cognitifs et les démences, il faut avoir de bonnes habitudes de vie : ne pas avoir de RI, bien dormir, faire de l’activité physique, ne pas fumer, ne pas boire trop d’alcool, rester actif socialement, dépister et traiter l’apnée du sommeil et la baisse de l’acuité auditive, etc.